Théâtre - Dans le cadre du P'tit Citoyen

Michelle, doit-on t’en vouloir d’avoir fait un selfie à Auschwitz ?

A-t-elle accompli son devoir de mémoire en prenant un selfie ?

« Le public plonge dans le quotidien de ces ados, le nez scotchés sur leurs smartphones. Un univers dépeint avec humour qui fait la part belle au langage propre aux réseaux sociaux. Le dispositif bi-frontal de la représentation crée une proximité qui plonge le spectateur au cœur de l’histoire. » L’Alsace

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Résumé

De Sylvain Levey - « Le texte de la pièce est publié aux Éditions Théâtrales Jeunesse»

Uniquement en séances scolaires.

Spectacle ayant bénéficié de l'aide de l'Agence Culturelle Grand Est au titre des "Tournées de coopération". 

Qui est Michelle ? Ou plutôt : qui est @uneviedechat ? Une adolescente insouciante ou mal élevée ?

Le spectacle revient sur cette affaire qui avait fait grand bruit en 2014 : une ado américaine s’est prise en selfie tout sourire dans le camp de concentration d’Auschwitz. Cette photo en quelques heures a fait un « bad buzz » et a fait le tour de la planète.

On assiste ici à la confrontation de deux mondes : celui des « vieux » qui regardent défiler le paysage et celui des jeunes prompts à mettre en boîte ce beau décor avec leurs smartphones tout équipés et ultra connectés. C’est à ce nouveau monde qu’appartiennent Kim, Angèle, Michelle, Sélim et Abel. Et c’est l’ancien monde qu’ils viennent visiter en allant découvrir à Auschwitz l’horreur des camps de concentration, ce souvenir ne résistera pas au sourire de Michelle et au déclenchement de son appareil photo…

A-t-elle accompli son devoir de mémoire en prenant un selfie ? A-t-elle sali le passé en posant devant les vestiges de la Shoah ?

Avec cette pièce chorale inspirée d’un fait divers réel, Sylvain Levey nous laisse libres d’exercer notre regard – et notre jugement – sur cette société du paraître que nous avons bâtie. Grâce à une dramaturgie jouant de l’immédiateté d’Internet, il démonte le mécanisme de l’emballement virtuel, qui confine au harcèlement.

Note de mise en scène :

La pandémie que nous avons traversée (traversons encore ?) a bouleversé notre façon d’imaginer nos
projets. Privé du public, notre travail devient absurde, sans adresse, suspendu. Le mot de
« réinvention » n’a cessé d’être prononcé, injonction nouvelle, épée de Damoclès suspendue au-dessus
de nos têtes.
Mais je ne crois pas à l’idée d’invention pure. Chaque nouvelle création s’inscrit dans un cadre, nourrie
de l’expérience des précédents spectacles. Cette crise a révélé des fragilités déjà présentes dans nos
modes de fonctionnement. La façon de produire nos créations dans un temps restreint, soumis aux
nécessités économiques, nous éloigne peu à peu de nos nécessités premières. S’il est une chose à
questionner, elle se trouve à l’endroit de la construction de nos projets et de leurs modes de
production.
L’utopie à venir n’est pas dans les formes à inventer ou notre rapport au public, à chaque création
cette question se pose. Rien de neuf ici ! L’utopie à venir s’inscrit dans notre rapport au(x) temps.
En général, nos créations comptent quatre à six semaines de répétitions avant de rencontrer les
spectateurs. Dans le temps des répétitions, on cherche, on émet des hypothèses, on prête des
réactions supposées à un public absent. Vient le soir de la première représentation avec son lot
d’hésitations, de maladresses, de moments de grâce aussi. Quoi qu'il en soit, nous nous devons d’être
au rendez-vous de cette rencontre. Comme chacun le sait, un spectacle a besoin de temps pour se
révéler, se patiner, s’offrir.
Avec ce nouveau projet, nous expérimentons un autre rapport à la création à travers une temporalité
différente. Une création qui compte plusieurs étapes et une ouverture au public dès les premiers jours.
Un mode de production où répétitions et création se mêlent, un travail poreux en évolution qui
s’expose d’emblée aux regards des spectateurs.

Distribution

Texte : Sylvain Levey - Éditions : Théâtrales Jeunesse - Mise scène : Laurent Crovella - Espace sonore et musical : Olivier Fuchs - Scénographie : Olivier Benoît & Laurent Crovella - Construction : Olivier Benoît - Création/régie Lumières : Fred Goetz - Régie générale/son : Christophe Lefebvre - Graphisme : Romain Salvati - Costumes/accesoires : Sabine Siegwalt - Administration/production : Loise Corsini - Jeu : Alice Amalbert ou Cécile Mourier, Sandra Denis, Bruno Journée, Milan Morotti, Anne Somot, Valentine Von Horde, Laurent Robert - Avec les voix de : Catherine Javaloyès, Gabriel Micheletti

Production

Compagnie locale

Production : Les Méridiens
Co-production : Espace-Rohan – Relais Culturel de Saverne & La Passerelle – Relais Culturel de Rixheim
La Compagnie Les Méridiens est conventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Grand Est, la Région Grand Est et la ville de Strasbourg.
Soutiens : Spectacle ayant bénéficié de l’aide de l’Agence culturelle Grand Est au titre du dispositif « Mise à disposition du Plateau de répétition » et au titre du dispositif « Tournée de coopération » .
Avec le soutien de la scène nomade art, enfance et jeunesse portée par Scène O Centre.
Spectacle soutenu par la collectivité européenne d’Alsace, la SPEDIDAM et l’ADAMI.
Compagnie en résidence à l’Espace Rohan – Relais Culturel de Saverne.

jeu. 16 mai à 10h30

ven. 17 mai à 10h30
Durée
1h15
Placement
Assis libre
Lieu
La Comète Hésingue Itinéraire
Affiche Michelle, doit-on t’en vouloir d’avoir fait un selfie à Auschwitz ?